Et oui, z’avez bien lu !

Cet aprem, notre amie Aurore nous a invités à participer à la mise en route de son élevage de vers de farine ! Ni une, ni deux, on enfourche les vélos, on embarque l’appareil photo et on rejoint Antoine qui sera l’hôte de la petite installation.

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Avant de passer aux instructions pratiques, un petit résumé des infos données par Aurore s’impose.

Pourquoi manger des insectes ?

Et bien plutôt, pourquoi pas !

  • Cette pratique est répandue dans le monde entier, à l’exception des pays occidentaux.
  • De façon générale, les insectes sont faciles à élever (peu d’espace, peu de moyens, beaucoup d’individus) et très nutritifs.
  • Leur teneur en protéines en fait une alternative plus qu’intéressante à l’élevage d’autres espèces (comme les bovins) qui entraînent de fortes émissions de gaz à effet de serre et d’ammoniac (étude scientifique comparative).
  • De nombreux scientifiques et organisme (comme la FAO par exemple) se penchent sérieusement sur le sujet puisqu’il pourrait contribuer à résoudre le problème de la faim.

DSCN1254.jpgPourquoi le ver de farine ?

  • S’en procurer dans une animalerie ou un magasin de pèche ne coûte que quelques euros.
  • Comme vous le verrez ci-dessous, l’élevage ne requiert qu’un matériel facilement récupérable, un espace restreint et peu d’entretien. C’est donc une bonne espèce
    pour commencer.
  • À l’instar d’autres insectes, il possède d’intéressantes qualités nutritives (protéines, calcium…)

Comment s’y prendre ?

 Matos :

– des vers de farine ou plus précisément des larves de ténébrions

– 3 bacs en plastique avec couvercle

– des copeaux de bois

– des flocons de céréales

– de la farine

– un morceau de grillage fin

– 1 foreuse et des mèches fines

 

Réalisation :

  1. Déposer une litière de copeaux de bois mélangés aux flocons de céréales dans deux des bacs.DSCN1267
  2. Déposer une couche de farine dans le troisième bac, celui des coléoptères adultes. Placer une couche de grillage au dessus de la farine pour protéger les oeufs de
    l’appétit de leurs parents trop aimants.
  3. Percer les couvercles à l’aide de la foreuse (mèche pas trop épaisse) pour laisser passer l’air, mais pas les insectes.
  4. Si nécessaire, trier les insectes : chacun des bacs accueille les insectes à un stade de développement différent. Le premier abrite les larves, le deuxième les
    nymphes (après le stade de cocon) et le dernier les coléoptères adultes (qui vont pondre des oeufs se transformant en larves et ainsi de suite).
  5. Les déposer dans leurs nouvelles maisons !

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Attention, on consomme uniquement les larves de ténébrions. Cependant, il ne faut pas manger celles ramenées du magasin car elles peuvent avoir mangé n’importe quoi. Il faut donc les mener jusqu’au stade de coléoptère et manger les larves produites dans votre élevage à partir de cette deuxième génération.

Il faut patienter entre 1 et 3 mois pour que les larves se changent en nymphes. Puis attendre encore 10 à 20 jours pour que les nymphes deviennent des insectes qui pondent. Enfin, les larves écloront 4 à 18 jours après la ponte. DSCN1262

Côté cuisine, les larves mangent des miettes de pain, des flocons de céréales et, le dimanche uniquement, un morceau de pomme ou de carotte. Les nymphes ne se nourrissent pas pendant leur transormation. Quant aux ténébrions adultes,  ils ne sont pas difficiles non plus : un peu de déchets de pain, de légumes, d’épluchures… les contentent !

Plein de sites web comme celui-ci proposent un tas de recettes aux vers. Il nous faudra patienter un peu pour pouvoir les
tester.

Avant de finir, voici un petit article paru dans un journal belge sur le sujet 🙂

Et puis que ceux que cela dégoûte encore, se disent que sans le savoir nous ingurgitons en moyenne 500 g d’insectes par an (fruits, confitures, pain, sommeil…) ! En y réflechissant bien, pas plus débectant qu’un escargot, qu’une grenouille ou encore une huître ou une moule. Question d’habitude !