En ce début d’année, je sens une énergie printanière (déjà !) prendre place en moi. Parmi les élans qu’elle fait naître, celui de donner à mes activités créatives manuelles l’espace et le temps qu’elles méritent dans ma vie. Celles et ceux qui me connaissent ou me suivent depuis un moment savent que ce n’est pas la première fois que cette envie m’habite. Il faut dire que créer de mes mains me fait sens à bien des égards : au moment où jaillit l’idée, je peux laisser libre court à mon côté curieux et amateur de découverte ; pendant la réalisation, je peux facilement canaliser le petit hamster à qui il arrive encore parfois de venir courir dans ma petite tête en le concentrant sur la mission en cours ; et une fois la mission accomplie, j’ai généralement une ou plusieurs jolies créations concrètes et utiles entre les mains, elle est pas belle, la vie ?!

Voici donc, cher-e-s ami-e-s, le fruit d’une des sessions créatives de ce mois de janvier 2019 : une belle paire de… zafus ! (Euh, ouais, d’accord, de quoi elle parle encore ?!) Les amatrices et amateurs de méditation parmi vous reconnaîtront les traditionnels coussins ronds et fermes permettant de pratiquer confortablement. Et oui, les zafus aident à adopter une posture assise stable et à maintenir la colonne vertébrale alignée, ce qui favorise tant l’apaisement du mental que la libre circulation d’énergie dans le corps pendant la méditation. Le zafu idéal se choisit en fonction de notre morphologie (plus ou moins large et haut), de nos préférences personnelles (rembourrage plus ou moins ferme) ainsi que de nos goûts (pour choisir le ou les tissus). Pour prendre conscience de ces éléments importants, n’hésitez pas à essayer les différents zafus qui croiseront votre chemin pour voir ce qui vous convient le mieux. L’avantage si vous vous lancez dans la création de votre coussin perso, c’est que rien ne vous empêche de rectifier le tir en cours de route pour le rembourrage ou d’en confectionner d’autres s’il s’avère trop/pas assez haut/large !

Avis à celles et ceux qui n’ont pas (encore, qui sait ?) d’attrait pour la méditation mais qui trouvent ces zafus mignons, faites-vous plaisir aussi. Après tout, il s’agit d’un modèle de coussin qui ne mord pas et rien ne vous empêche donc d’en adopter un !

Matériel

  • du tissu, choisissez de préférence une toile un peu épaisse
  • du rembourrage
  • du fil et au moins une aiguille
  • des épingles
  • une bonne paire de ciseaux
  • un mètre
  • un crayon ou une craie
  • (facultatif mais ça vous fera gagner du temps) une machine à coudre
  • (facultatif mais ça vous fera gagner du temps) un objet rond d’une trentaine de cm de diamètre (un plateau une assiette par exemple)

Confection (c’est le bon moment pour lancer ce morceau de circonstance…)

  1. Couper deux cercles d’une trentaine de centimètres de diamètre dans la toile épaisse. Il constitueront le haut et le fond du coussin. Éventuellement, s’aider d’un objet rond pour tracer les cercles sur le tissu avec le crayon/la craie.
  2. Couper une bande dans la toile épaisse d’environ 165 cm de long et de 15 à 25 cm de haut. Préciser sa longueur exacte en fonction du diamètre choisi pour les cercles obtenus à la première étape. Petit rappel, la circonférence d’un cercle se calcule rapidement à l’aide de la formule suivante (C = 2πr – r correspondant au rayon du cercle). Ajouter à cette circonférence la marge pour créer des plis ainsi que la marge pour un rabat permettant de refermer le coussin après le rembourrage. Choisir la largeur exacte de cette bande (entre 15 et 25 cm donc) en fonction de la hauteur finale de votre coussin sans oublier de prévoir des marges pour la couture.
  3. On arrive maintenant selon moi à l’étape la plus fastidieuse de cet ouvrage. Elle consiste à froncer (c.-à-d. créer des plis) et à épingler la bande que vous avez coupée à l’étape 2 à intervalle régulier. Perso, j’ai opté pour un pli amenant un recouvrement d’environ 1 cm tous les 5 cm. Je ne me suis pas trop pris la tête et me suis servie des motifs du tissu pour m’aider à obtenir des plis réguliers. A chacun-e de voir ce qui lui convient car l’importance du recouvrement donnera des résultats esthétiques très différents. Laisser la fin de la bande libre (c.-à-d. sans pli) pour l’utiliser comme rabat pour refermer le coussin après son rembourrage.
  4. A l’aide d’épingles, joindre le haut de la bande froncée à l’un des cercles obtenus à l’étape 1 et le bas à l’autre. Votre coussin est monté !
  5. Passer à la couture (une première couture continue au niveau du cercle supérieur et une deuxième au niveau du cercle inférieur).
  6. Retirer les épingles (à moins que vous ne vous entraîniez pour être fakir). Retourner le coussin vide obtenu à l’étape 6 et le rembourrer. Procéder progressivement pour attendre un résultat le plus uniforme possible. Sautiller sur le coussin rembourré pour répartir la matière uniformément.
  7. Glisser l’extrémité libre de tissu de la bande froncée obtenue à l’étape 3 à l’intérieur comme un rabat pour refermer le coussin.
  8. S’asseoir dessus pour méditer… ou pour boire un coup 😀

Astuces

  • Pour un rembourrage récup, dépecer de vieux coussins, oreillers, matelas. C’est ce que j’ai fait. Pour info, si le rembourrage des coussins de départ n’était pas homogène, c’est un peu sportif d’obtenir un résultat homogène dans les zafus.
  • On peut envisager d’autres options que le rabat pour refermer le zafu, comme une couture ou une fermeture éclair. Perso, je trouve que le rabat est idéal puisqu’il ne requiert aucune fourniture, ni manipulation supplémentaire et permet d’ouvrir le coussin si on veut adapter son rembourrage par la suite ou laver le tissu.
  • En observant le plus petit zafu des deux, vous verrez que je lui ai ajouté une petite lanière permettant de le transporter encore plus facilement. Pour ce faire, il vous suffit de l’intégrer au montage en l’épinglant (une extrémité en haut et l’autre en bas) au moment de l’assemblage des trois parties (les deux cercles et la bande) à l’étape 4.
  • Pour les visuels qui auraient besoin de plus d’images pour capter ce que je leur raconte à grand renfort de mots ci-dessus, n’hésitez pas à cliquer ici pour accéder à des instructions illustrées en anglais.

Et voilààààà ! N’hésitez pas à partager vos commentaires, réalisations, astuces, questions en commentaire de cet article. Il y a toujours plus dans plusieurs têtes que dans une !