Voici la vidéo de Steph et son commentaire, suite à ce qui s’est passé lors de la manifestation du 29/09/10.

« Salut à vous !

J’ai réalisé une vidéo sur les événements qui se sont produits le 29 septembre 2010, à Bruxelles lors de l’ « euro-manifestation » contre l’austérité des mesures prises par les gouvernements européens en réponse, principalement, à une crise financière dont peu d’entre nous sont responsables.

La vidéo s’intitule « Mais que fait la police ? » et renvoie au climat actuel de tension. On y voit des gens venus de partout en Europe pour manifester dans le calme relatif associé à de telles revendications. Ensuite, on y voit une intervention policière probablement disproportionnée.

Des policiers en civil, sans signes distinctifs, procèdent à des arrestations préventives brutales sans chercher à comprendre quoi que ce soit. Visage à moitié dissimulé, matraque télescopique et gaz lacrymogène, la manière n’y est pas.

Au delà des faits liés à l’intervention policière violente, on est en droit de se demander comment fut décidée la stratégie appliquée ce jour là. Procès d’intention envers ceux qu’on a pensé violents avant même qu’il ne se passe quelque chose ?  Répressions dirigées envers une frange protestataire jugée extrémiste ? Appui des arguments sécuritaires liées à certaines politiques ?

J’ai été personnellement arrêté alors que je marchais en compagnie de 2 camarades et que nous discutions simplement de ce que nous avions vu. Gardés près de 9h sans raison en détention préventive, j’apprends que de nombreuses personnes ont été arrêtées avant même de pouvoir parvenir à la manifestation (au niveau du métro Yser et Ribaucourt par exemple). Certains même n’avaient
pas l’intention de s’y rendre… Délit de sale gueule, procès d’intention, censure de la marginalité, manipulation médiatique ?

On peut comprendre que des mesures exceptionnelles soient associées à ce genre d’événement qui a rassemblé entre 64 000 et 100 000  personnes. Mais s’il y a l’art, il y a aussi la manière. Et ce jour là, la manière n’y était pas.

Nous nous devons, en tant que citoyens, de rester vigilants par rapport à de telles pratiques. Si le sentiment de mécontentement envers le système politique, économique et financier est omniprésent de nos jours, on ne peut s’empêcher de penser qu’il peut être source de remise en question, de débats, de renouveau, de changement, de réforme.

Sauf si on parvient à tuer dans l’œuf une telle prise de conscience. Mais ce n’est pas le scénario que nous devrions souhaiter.

Bien entendu, n’hésitez pas à diffuser largement !

Stéphane »