Sans préambule, entrons directement dans le vif du sujet ! Les pipis en pleine nature ne me font pas peur. D’ailleurs, pour tout vous dire, même les pipis en environnement plus urbain ne me font pas froid aux yeux mais tout de même, il arrive que des lieux soient trop fréquentés pour que j’aie envie de m’y accroupir, qu’il fasse trop froid pour exposer mon derrière au vent, que le revêtement imperméable de la zone m’amène à devoir contrôler mon jet et mon débit avec une précision extrême histoire de ne pas m’éclabousser les pompes ou d’être confrontée à des toilettes dont l’état de propreté laisse tant à désirer que je n’ai vraiment, mais alors vraiment, pas l’élan de m’y asseoir ou d’y tenter une posture de yoga, ou encore que la file interminable ne corresponde absolument pas à l’état d’urgence de ma vessie… Bref, si vous lisez cet article, il y a de grandes chances pour que vous sachiez de quoi je parle et que vous ayez un tas d’exemples personnels en tête.

De nature curieuse et aventureuse, je me suis livrée au fil des années à diverses expériences plus ou moins classes et efficaces, je l’avoue bien volontiers. Comme le fait de tenter d’uriner debout sans équipement, en orientant mon jet de par ma position ou en m’aidant d’une main, de me délester dans un gobelet vide en festival ou en soirée dans un pantalon large ou sous une jupe (ce qui m’a amené une belle maîtrise de mes sphincters puisque j’étais parfois amenée à devoir faire une vidange du verre en cours de route), de tester des petits entonnoirs jetables en carton prévus pour cela (pas convaincue pour au moins deux raisons : le côté jetable et le côté payant, oui, oui, payer pour faire pipi a toujours suscité en moi un grand agacement 🙂 )…

Puis un jour, j’ai rencontré les pisse-debout, aussi appelés urinettes, réutilisables. Convaincue par l’objet mais toujours frustrée de devoir passer à la caisse pour satisfaire ce besoin plus que fondamental, je me suis rappelée d’une conversation avec une copine il y a quelques temps et j’ai décidé de me lancer dans la confection de pisse-debout, réutilisables et faits maison à partir d’un objet usuel présent dans la plupart des foyers : un cintre !

Pour deux pisse-debout maison

Matos :

  • un cintre à épaules larges
  • une scie (encore mieux si la lame est fine et amovible)
  • du papier de verre
  • un briquet

Pisse-debout n°1 : étapes de la réalisation

  1. Couper une extrémité du cintre à l’aide de votre scie. NB : Perso, j’ai adopté spontanément une coupe en biais plus longue en bas qu’en haut dont je suis plutôt satisfaite à l’utilisation. Prévoir assez de longueur pour éviter de mouiller vos chaussures.
  2. Passer l’endroit où vous avez scié au papier de verre pour qu’il soit bien lisse.
  3. On en arrive à l’étape la plus fastidieuse : retirer les renforts souvent présents dans le cintre à épaules larges. Après m’être un peu plus galérée que je l’aurais pensé (c’est que c’est solide ces machins-là), je suis parvenue à mes fins en alternant les passages à la lame amovible de la scie à métaux et les passages à la flamme du briquet.
  4. Passer l’intérieur du pisse-debout au papier de verre pour limiter les aspérités et faciliter le lavage.
  5. Étape facultative de décoration et de personnalisation du pisse-debout (jusqu’ici j’ai fait l’impasse).
  6. Boire une bouteille d’eau ou une théière et tester votre super urinette !

 

Ayant particulièrement de mal avec l’odeur du plastique brûlé et ayant trouvé l’étape 3 longue, je me suis demandée ce que je pourrais utiliser qui m’évite les fumées toxiques et accélère la manœuvre. Pour le deuxième pisse-debout (la deuxième épaule du cintre donc, j’espère que vous avez capté entre-temps qu’un cintre vous permet donc de confectionner pas moins de deux urinettes), j’ai sorti mon petit outil rotatif.

 

Matos :

  • le reste du cintre à épaules larges
  • une scie
  • un outil rotatif multifonction et ses embouts
  • du papier de verre

Pisse-debout n°2 : étapes de la réalisation

  1. Couper la deuxième extrémité du cintre à l’aide de votre scie. NB : Perso, j’ai adopté spontanément une coupe en biais plus longue en bas qu’en haut dont je suis plutôt satisfaite à l’utilisation. Prévoyez aussi assez de longueur pour éviter de mouiller vos chaussures.
  2. Passer l’endroit où vous avez scié au papier de verre.
  3. Retirer les renforts souvent présents dans le cintre à épaules larges à l’aide de l’outil rotatif multifonction. Perso j’avais une petite lame circulaire et un embout à poncer sous la main. J’ai donc retiré le plus gros à l’aide de la lame circulaire (limitez le nombre de tours/minutes de votre outil pour ne pas passer à travers la paroi du cintre) et j’ai peaufiné le travail avec l’embout à poncer.
  4. Passer l’intérieur du pisse-debout au papier de verre pour limiter les aspérités et faciliter le lavage.
  5. Étape facultative de décoration et de personnalisation du pisse-debout (jusqu’ici j’ai fait l’impasse).
  6. Boire une bouteille d’eau ou une théière et tester votre super urinette !

 

Voili voilou, n’oubliez pas de stériliser votre urinette régulièrement à l’eau bouillante, voire de lui coudre une petite pochette maison pour la protéger dans votre sac ou votre poche.

Pour vous mettre en confiance avant de sortir votre nouvel ami en situation réelle, vous pouvez pratiquer sous la douche.

En raclant légèrement le pisse debout en remontant après avoir uriné, on peut même se passer de papier (vive la réduction des déchets).

Avec un peu d’entraînement, on peut même écrire dans la neige !

Si vous avez d’autres façons de faire pour améliorer cette technique ou en proposer d’autres ou si vous avez d’autres astuces à votre actif, n’hésitez pas à laisser un commentaire sous cet article !